Etape 4 - Teotihuacan - Les temples de la Plaza de la Luna
Vendredi 30 janvier. Difficile de redescendre sur terre. Pyramide de la Lune envoûtante. Vue grandiose sur le site. Photos-souvenirs. Rym aux anges et moi, la tête dans le bleu azur. Descente en rappel, accroché à la lisse de la corde pour ne pas dégringoler jusqu'en bas. Vertigineux. Au milieu de la Plaza de la Luna, on en veut encore pour son argent et on grimpe encore au sommet de la petite pyamide dressée à gauche de la Chaussée des morts. Vue sympa sur la pyramide de la Lune. Mais bientôt, il faut encore redescendre. Merde ! Que s'est-il passé ici pour que ce site fut déserté quasiment du jour au lendemain par des milliers d'adorateurs du Serpent à plumes ? Vers l'an 500, la cité était tellement importante qu'elle commerçait alors avec toutes les autres civilisations américaines, cités et peuples de Monte Alban, de Tajin, Choluca, et plus loin encore, avec les Mayas présents dans le Yucatan. Et puis subitement, entre 600 et 700, tout s'arrête. La cité est désertée par son peuple et ses dignitaires. Baisse des ressources, crise économique, invasion des barbares Chichimèques venus du nord, révolution sociale contre le pouvoir en place ? Nul n'en sait rien. Un des plus grands mystères de l'histoire. Toujours est-il que la civilisation de Teotihuacan s'éteint quasiment du jour au lendemain. Les édifices s'écroulent et une épaisse couche de terre les recouvre. A tel point que les troupes de Cortes passeront devant eux sans en soupçonner la présence.
De cette époque, à droite depuis la pyramide de la Lune, on tombe nez-à-nez avec la Palacio de Quatzalpapalotl**, le fameux palais de l'Oiseau-papillon. En partie reconstruit avec des matériaux et des techniques d'autrefois. Patio intérieur remarquable. Colonnes recouvertes de bas-reliefs. Certains représentent le fameux quetzal, oiseau à longues plumes caudales vertes qu'on peut encore observer, paraît-il, dans les forêts du Guatemala et du Costa-Rica.

Dans le prolongement du palais de l'oiseau-papillon, des ruines retracent l'existence du Palacio de los Jaguares*. Fresques bien conservées qui représentent des jaguars à plumes soufflant dans des coquillages. Pour le reste, on circule dans un dédale de maisons effondrées. Rien d'exceptionnel.

Derrière le temple des Jaguars, une petite galerie mène directement aux entrailles du Templo de los Caracoles emplumados**, autrement dit, les escargots à plumes. Edifié au-dessous du Palacio de Quatzalpapalotl. De petites niches abritent encore des fresques plutôt bien conservées. Puis on accède à une galerie plus importantes qui mène directement au pied de l'ancien palais. La façade de l'ancien temple est encore visible et laisse voir de superbes bas-reliefs admirablement bien restaurés. L'escargot à plumes se déclinent sous toutes ses formes stylisées. Dans le renfoncement, des fresques très colorées laissent apparaître d'exceptionnelles têtes d'aigles. Une des plus anciennes constructions de Teotihuacan (IIe ou IIIe s.).



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